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Chapitre 1: Les conspirations franco-andalouses

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Pourquoi les demandes d’aide des Andalous, se sont-elles portées vers la France ?
A Grenade, les Andalous qui, en 1568-1569, se soulèvent, ne reçoivent pas l'aide ottomane espérée . Et la flotte ottomane que les Andalous attendent sur la côte levantine (en particulier la face maritime du royaume de Valence) en 1577, n'arrive jamais. En effet, la puissance ottomane entamait déjà son repli vers la Méditerranée orientale (1).

Par ailleurs, déjà tout au long du 16ème s., les relations des Andalous, en particulier ceux de l’Aragon, avec les protestants du Béarn sont courantes. Aussi l’Inquisition à Saragosse est préoccupée par les Andalous qui s’enfuient d’Espagne pendant cette période, pour se réfugier dans le Béarn français (2). Ainsi, les cas d’Andalous qui se convertissent au protestantisme ne sont pas rares (3).

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1-Au 16ème s., une frontière franco-espagnole sensible
2-Au 17ème s., les Andalous adressent un mémoire à Henri IV
3-Contacts entre Andalous, Français et Anglais

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1-Au 16ème s., une frontière franco-espagnole sensible

Au 16ème s., outre les Ottomans, le danger pour l'Espagne peut venir de France, de la part des protestants du Béarn. C'est pour cela que la frontière franco-espagnole est contrôlée avec beaucoup de vigilance par les Espagnols.
En 1575, l’Inquisition démonte un complot andalou-français (4).
La même année, De Ros est gouverneur du Béarn et ses visées annexionnistes sur la Navarre espagnole sont connues (5). D’ailleurs, le 15 mars 1582, Gil Pérez, andalou de Valence, dit aux Inquisiteurs de Saragosse qui l’arrêtent que « le prince de Béarn avait rencontré le roi de France, et lui avait demandé de tenir l’engagement pris lorsqu'il avait épousé sa sœur, de lui fournir des hommes pour conquérir la Navarre, et il s'était entendu avec les Morisques d’Aragon pour s'aider mutuellement... »(6).
Sully, le ministre préféré d’Henri IV, confirme que des plans de soulèvement des Morisques ont été proposés à Henri IV et que ceux-ci sont étudiés sérieusement (7).

Les espoirs andalous, en ce qui concerne une aide française, grandissent lorsqu’Henri IV, le roi de Navarre (depuis 1572) sensibilisé, en tant que protestant, par l’appel des Andalous, devient roi de France (1589-1610). Et c’est au roi de France que les Andalous, en 1602, adressent un mémoire (8).

En cette fin du 16ème s., il y avait donc la conjonction entre la volonté des Andalous de secouer le joug espagnol et les ambitions expansionnistes des Béarnais. Et les deux parties s'échangeaient fréquemment des émissaires.
En février 1582, les inquisiteurs de Valence préviennent leurs collègues de Saragosse, qu'ils viennent d'intercepter quatre lettres écrites en caractères arabes. Il s’agit d’une correspondance entre Alger et les Andalous d’Aragon à propos de contacts andalous-français (9).
Dans une lettre au vice-roi d'Aragon, datée du 7 novembre 1582, Juan Jeronimo Paternai dit à celui-ci, que le prince du Béarn a l'intention de faire la guerre à l'Espagne et qu'il a beaucoup de contacts avec les Andalous (10).
En 1596, deux andalous d’Aragon, d’un village appartenant à Don Juan de Torellas, se rendent en France, par le chemin du Béarn, avec comme couverture une cargaison de safran ; les deux Andalous traitent avec le maréchal de Matignon, capitaine général du Duché de Guyenne, et lui remettent des messages à travers lesquels les Andalous demandent des aides, en vue de leur soulèvement (11).
Donc à la veille de l’expulsion générale de tous les Andalous d’Espagne, ceux d’Aragon représentent un véritable danger pour le royaume espagnol (12).

Egalement, outre la France et les Ottomans, les Andalous prennent contact avec les Anglais, pour leur demander des armes (13).

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2-Au 17ème s., les Andalous adressent un mémoire à Henri IV (14)

Au début du 17ème s., la conspiration andalou-française devient inquiétante pour les Espagnols. Et pourtant, l’Inquisition était puissante et étendait ses ramifications partout en Espagne.
La circulation des Andalous d’un royaume à l’autre, à travers l’Espagne, n’était pas aisée pour ne pas dire impossible. Car presque toute la population andalouse était assignée à résidence dans ses lieux d’habitation. Ainsi une simple absence d’un « notable » andalou de sa localité, donnait lieu à soupçon.
C’est dans ce contexte qu'en 1602, un mémoire est adressé par les Andalous à Henri IV, roi de France. C’est la proposition andalouse de soulèvement, la plus sérieusement étudiée par les Français (15).
Le mémoire est signé au nom de ses compatriotes andalous, par Hamete Musrif de Ségorbe. Il s’adresse au monarque français en utilisant la formule « Sacrée, Royale Majesté ».
L’intérêt de ce document est l’analyse, par les Andalous eux-mêmes, de leur situation, depuis la chute de Grenade.
Le mémoire donne un recensement des principales concentrations de population andalouse au début du 17ème s. comme suit :
-Royaume de Valence : 76.000 feux (maisons),
-Royaume d’Aragon : 40.000 feux,
-Catalogne : 3.000 feux,
-Castille : 5.000 feux.
D'après les données ci-dessus, la population andalouse de ces concentrations est estimée à environ 600.000 personnes (la composition moyenne d'un feu étant estimée à cette époque entre 4,5 et 5 personnes).
D'autre part, les Andalous estiment qu’ils sont capables de lever une armée de 100.000 hommes sans vider leurs maisons.

Dans le mémoire adressé à Henry IV, les Andalous se plaignent du traitement de la part de l’Inquisition espagnole.

Les Andalous dénoncent les monarques espagnols qui trahissent les différends traités, signés entre ces mêmes monarques et les Andalous. « L’Inquisition, disent-ils, ne se satisfait pas de l’impôt que nous payons à raison de deux reals par an et par feu, alors que cet impôt était fixé par le roi lui-même. Ils nous volent nos biens. Nous ne pouvons pas vivre puisqu’ils ne savent pas eux-mêmes quel moyen employer pour nous perdre. Nous voulons votre aide, disent-ils, à l’attention d’Henri IV, pour nous soulever contre les Espagnols ».

En quoi consiste cette aide ? les Andalous demandent aux Français des hommes connaissant l’art de la guerre et des armes (en particulier des canons) ; ils désignent le port de Dénia comme un possible lieu de débarquement du matériel demandé. En fait, ils demandent des armes aux Français et se proposent même de les payer.
Les Andalous, ajoute le mémoire, se mettront à la disposition d’Henri IV si les Français marchent sur la Navarre.
Les Andalous concluent le mémoire en affirmant que « Si votre majesté a besoin de garantie, nous lui enverrons au mois d’avril trois notables, représentant Valence, Grenade et l’Aragon. Et si cette proposition ne convenait pas à sa majesté, qu’elle nous envoie un de ses hommes de confiance (pour discuter) ».

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3-Contacts entre Andalous, Français et Anglais

Du côté des Espagnols, les premières années du 17ème s. sont riches en événements.
Fray Marco de Guadalajara y Xavier nous a transmis dans son livre, le point de vue d’un religieux, fanatique partisan de l’expulsion générale des Andalous. Le livre est publié juste après cette expulsion dont il a été témoin. En 1602, le fait que les Espagnols disposent des galères le long de leurs côtes pousse le gouverneur de Bordeaux à charger Pascual de Santiesteban, originaire de Saint Jean de Pied de Port (Basse Navarre) d'espionner la situation (16).
 

Pascual de Santiesteban est un espagnol qui espionne pour les Français. Il se rend à Valence, où il se lie d'amitié avec Alamin de Alaquaz, Andalou de « cœur français ». Celui-ci révèle à Pascual de Santiesteban que tous les siens sont décidés à se soulever, et que les Andalous disposent de 200.000 combattants, « chrétiens par la force et Andalous de cœur ».
Pascual de Santiesteban rend compte au duc de la Force (serviteur et ami d'Henry IV) de sa mission auprès des Andalous. Les Français reprennent contact à Valence, avec Alamin de Alaquaz, qui est accompagné cette fois-ci de l'Andalou Pedro Cortés. Mais Henri IV, n’étant pas satisfait des résultats obtenus par son espion, l’affaire reste en suspend (17).

Pascual de Santiesteban informe également l'espion anglais Thomas de Oliver Brachan de l'intention des Andalous de se soulever. L'Anglais demande l'avis du Conseil d’Etat anglais sur l'opportunité pour l'Angleterre de se joindre à la conspiration contre l'Espagne. Le gouvernement anglais désire discuter avec Pascual de Santiesteban en personne.
Thomas de Oliver Brachan et Pascual de Santiesteban se rendent à Londres en 1603. De retour en France, Pascual de Santiesteban contacte le duc de la Force et lui demande si Henri IV a pris des décisions. Le duc lui répond que des Andalous de Valence doivent venir eux-mêmes discuter du problème en France . En effet, le duc de la Force aura de longs entretiens avec les Andalous à Pau. Ceux-ci lui proposent d'intégrer dans le soulèvement les Andalous d'Aragon.
En décembre 1604, à Saint Jean de Luz, l'Anglais met au courant Pascual de Santiesteban des résultats de sa mission en Angleterre. Les deux espions partent ensemble à Valence pour proposer aux Andalous « la protection des Hollandais et des rebelles des Flandres ». Les Andalous rejettent le plan anglais et suspendent les contacts en attendant de meilleures opportunités. Pascual de Santiesteban reproche alors à Alamin de Alaquaz de ne pas tenir sa promesse de rencontrer le Roi de France. L'Andalou prétexte qu'étant connu, il ne pouvait pas s'absenter sans attirer l'attention de l’Inquisition (18).
Mais tout ce monde est arrêté, après la découverte du complot.

Le point de vue français sur les contacts franco-andalous du début du 17ème s. nous est exposé dans les mémoires du duc de la Force, serviteur et ami d'Henry IV

Le roi Henri IV charge le duc de la Force d'envoyer comme émissaire auprès des Andalous en Espagne « un homme habile aux affaires et versé dans la science des armes ». En 1603, Panissant, originaire des environs de Bergerac, part pour Valence. À leur tour, les Andalous envoient un émissaire auprès du duc. Il arrive à Pau en juillet 1604.
L'objet du voyage du sieur Panissant, ayant été découvert par les Espagnols, le duc de la Force envoie un autre espion, Pascal de Saint-Estève. Celui-ci est arrêté à Valence le 23 avril 1605. Condamné à mort le 23 juin, il est pendu en septembre de la même année (19).
Les trois sources présentées (andalouse, espagnole et française), à propos des contacts secrets andalous-français, se rapprochent sur beaucoup de points. Notamment, sur la question des moyens à mettre en oeuvre, en cas de guerre.
Selon des sources espagnoles, quatre bateaux français transportant du blé, des hommes de guerre et beaucoup de munitions devaient arriver à Valence (20).

Du côté français, on apprend que les Andalous demandent « quatre navires chargez d'armes pour les armer, et les assister de quatre mille hommes, avec Monsieur de la Force pour les commander... »(21).
Effectivement, il y eut quelques frictions entre Espagnols et Français, mais elles furent sans conséquence.
A la frontière pyrénéenne, entre les vallées de Anso dans le royaume d'Aragon et celles d’Aspe dans le Béarn, des frictions ont lieu à propos de la juridiction et de l'usage des pâturages dans la montagne de la Cunarda.
N’était-ce pas seulement, un jeu d’épreuves des deux côtés?
Il y eut des confiscations de bétail, car, dit Marco de Guadalajara, tout a été fomenté par le duc de la Force, blessé par l'échec de son espion Pascual de Santiesteban. Aussi, le gouverneur d'Aragon, don Juan Fernandez de Heredia, se dirigea immédiatement vers les lieux de la discorde. Ce nouveau stratagème français, ajoute l’auteur, tendait à rompre les bonnes relations entre les deux Couronnes (22).

Au fond, les Français ne semblaient pas chauds pour se lancer dans l’aventure proposée par les Andalous. En avaient-ils d’ailleurs, les moyens, face à l’Espagne qui continuait de dominer les affaires en Europe?
En fait, les Français se servaient des Andalous, rebelles potentiels au cœur d’une monarchie adverse. On s’en apercevra quelques années plus tard, lorsqu’il s’agira de laisser transiter par leur pays, les Andalous expulsés d’Espagne. Les réfugiés souffrirent alors le martyr en France, eux qui pensaient qu’Henri IV leur apporterait son soutien.

D’ailleurs, les Anglais de leur côté, proposaient aux Andalous le rôle que jouaient les opposants contre l’Espagne, dans les Flandres. Mais les Andalous n’étaient pas dupes. Pressés par le joug espagnol, ils n’avaient d’autre issue que de chercher l’aide de l’extérieur.
Et c’est Pierre Dan qui résume le mieux, la position de la France, vis à vis des Andalous en disant que le Roi de France « renvoya par un honnête refus les députés de ces Maurisques »(23).

fin du Chapitre 1

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Notes du Chapitre 1

(1) - C'est ainsi qu'en 1582, le vice-roi de Valence écrit au roi d'Espagne Philippe II (1556-1598) pour lui expliquer qu'il n'y a pas de raison de s'alarmer, « les morisques paraissant tranquilles et ne montrant aucun signe d'altération », REF: Raphaël Carrasco, Le péril ottoman et solidarité morisque (la tentative de soulèvement des morisques des années 1577-1583), Revue d’Histoire Maghrébine (RHM), Tunis, 1982, n° 25-26, p. 33-50, p. 42. Retour au texte

(2) - Cardaillac Louis, Morisques et chrétiens : un affrontement polémique (1492-1640), Paris, 1977, 543 p., en particulier : 1ère partie, Ch. III, Morisques et protestants, p. 125-150, p.138 (citant le texte publié par Maria Soledad Carrasco Urgoiti dans les « Apéndices Documentales » de El problema morisco en Aragon al comienzo del reinado de Felipe II, Madrid, 1969, p.144). Retour au texte

(3) - Citons des cas célèbres :
-Juan Conzalez : andalou de Séville, il a dès l'âge de12 ans, des problèmes avec l’Inquisition « pour avoir proféré des paroles favorables à la religion musulmane ». Plus tard, il devient prêtre. Puis il se convertit au protestantisme et prêche la Réforme à Séville. Il est brûlé par l’Inquisition avec ses deux sœurs, au cours de l’autodafé de Séville, du 14 décembre 1559.
-Casidoro de la Reina : andalou de Grenade, il devient moine, puis luthérien. Il envoie le 4 août 1569 à Strasbourg, depuis Bâle où il se trouve, 4 tonneaux remplis de Bibles au prédicateur Conrado Hubert, pour les introduire en Flandres et de là en Espagne, REF: Morisques et chrétiens, 1ère partie, Ch. III, Morisques et protestants, o.c., p. 142. Retour au texte

(4) - Francisco de Nalias, français originaire d'Auch (France), est l'intermédiaire entre le baron De Ros, béarnais « luthérien » et Lope de Arcos, andalou.
Selon Francisco de Nalias, le baron devait recevoir 12.000 ducats des communautés (aljamas) andalouses, en échange de l'aide militaire protestante.
Un autre français, Bernard Serra, qui travaille à Saragosse, confirme les dires de Francisco de Nalias, ainsi que les contacts entre « luthériens » et « morisques », REF: Le péril ottoman, o.c., p. 37. Retour au texte

(5) - Morisques et chrétiens, 1ère partie, Ch. III, Morisques et protestants, o.c., p.138-139. Retour au texte

(6) - Le péril ottoman, o.c., p. 44. Retour au texte

(7) - « les Morisques d’Espagne…desiroient ardemment de pouvoir secouer le joug intolérable par le moyen d’une générale souslévation, - toutes les fois qu’ils verroient un Prince puissant leur voisin disposé à les recevoir…moyennant qu’ils fussent assurez d’estre maintenus en liberté pour leur Religion, biens et personnes, voire se disposeraient d’embrasser plutôt la créance des Chrestiens Reformez (en laquelle ils savaient qu’un seul Dieu était adoré, prié et invoqué, qu’il n’y avait point d’Images parmy eux, ne s’y commettoit à aucune idolâtrie, qui était ce qu’ils détestaient le plus) que de souffrir plus cette cruelle Inquisition d’Espagne », REF: Francisque MICHEL, Histoire des races maudites de la France et de l’Espagne, 2 vol. (vol 1 = 373 p., vol 2 = 341 p.), 1847. Le chapitre 8 du vol 2 (p. 45-98) est consacré aux Andalous, p.58. Retour au texte

(8) - Mémoire adressé à Henri IV par les Morisques d’Espagne, in Mémoires authentiques de Jacques Nompar de Caumot, duc de la Force, éd. marquis de La Grange, Paris, 1843, vol I, p. 341-345. Ce texte est reproduit dans Histoire des Mores mudejares et des morisques, ou Des Arabes d’Espagne sous la domination des chrétiens, par le comte Albert de Circourt, Paris, 1846, 3 vol (450, 487, 372 p.), vol. 3, p. 285-290.
Le mémoire est reproduit en arabe dans la Revue d’Histoire Maghrébine, n° 79-80, mai 1995, Zaghouan, Tunisie, p. 390-392.
Pour en savoir plus sur les intrigues du duc de la Force, voir : Duc de la Force, le maréchal de la Force, un serviteur de sept rois (1558-1652), Paris, 1950. Le duc, homme politique et ami d’Henri IV, est gouverneur du Béarn pendant les événements étudiés ici. Retour au texte

(9) - Les deux premières lettres écrites en aljamiado (se dit des langues romanes écrites avec des caractères arabes), sont de Juan Chico et Andrés Izquierdo. Ces 2 lettres en provenance d'Alger sont destinées aux Andalous d'Aragon. On apprend dans ces lettres que les Andalous de Valence et d'Aragon promettent de « remettre à Pérot et à Monsieur de Montestruch, agents béarnais », 100.000 écus d'or et 25 chevaux contre l'aide turque et protestante.
Les deux autres lettres saisies, écrites celles-ci en arabe, sont des réponses aux précédentes. Dans la première, Lorenzo Benazar, « morisque important de Ségorbe », dit: « nous vous céderons les terres conquises par la volonté de Dieu, quant à l'argent recueilli à la foire de la montagne, nous le remettrons aux Français que vous connaissez », REF: Le péril ottoman, o.c., p. 43. Retour au texte

(10) - Un Andalou propose aux Béarnais la participation de 20.000 combattants (en cas de guerre contre l’Espagne). Un autre Andalou, de Valence, Gil Pérez, traite avec le baron Jacques del Arbost, REF: Florencio Janer (1831-1877), Condición social de los moriscos de España, Madrid, 1857, 378 pages, p.271. Retour au texte

(11) - Rodrigo de Zayas, Les Morisques et le racisme d’État, Paris, 1992, 755 pages, p.548. Retour au texte

(12) - En 1610, dans un mémoire adressé au Roi d'Espagne Philippe III, un personnage important, probablement un jésuite, ancien prédicateur, montre le danger que représente pour l’Espagne les Andalous d’Aragon, dans le cas de leur expulsion. Il propose au roi, une conversion véritable de ces Andalous et signale les contacts dangereux tissés par ces Andalous avec l’étranger, et en particulier la France, REF: Les Morisques et le racisme d’État, o.c., p. 547-548. Retour au texte

(13) - En 1595 un émissaire andalou d’Aragon est envoyé auprès de la Reine et du Conseil d’Angleterre, pour solliciter de ce pays des armes. L’envoyé part d’Andalousie, arrive en Angleterre en passant par la Hollande, puis revient par l’Italie, REF: Les Morisques et le racisme d’État, o.c., p. 547-548. Retour au texte

(14) - Mémoire adressé à Henri IV par les Morisques d’Espagne, o.c. Retour au texte

(15) - Mémoire adressé à Henri IV par les Morisques d’Espagne, o.c. Retour au texte

(16) - Fray Marco de Guadalajara y Xavier, Memorable expulsion y justissimo destierro de los Moriscos de España, Pamplona, 1613, 163 folios, folio 95R. L’auteur est historien et carmélite Aragonais.
Il s’agit de Pascal de St Estève dans les sources françaises. Dès 1599, sur les ordres de Henri IV et du Duc de la Force, l'agent double Pascal de St Estève entre en contact avec les Andalous. REF: Abdeljelil TEMIMI, Le gouvernement ottoman face au problème morisque, p. 297-311, p. 307-308, article paru dans: Les Morisques et leur temps, Table ronde internationale, 4-7 juillet 1981, Montpellier, Paris, 1983, 540 pages. Retour au texte

(17) - Memorable expulsion, o.c., folios 94v & 95R. L’auteur espagnol insiste sur le qualificatif « cœur français », pour faire remarquer et dénoncer les arrière-pensées de la Couronne française. Retour au texte

(18) - Memorable expulsion, o.c., folio 95R. Retour au texte

(19) - Histoire des races maudites, o.c., p. 59-60.
Pascal de St-Estève aurait été trahi par l'espion anglais Thomas de Oliver Brachan, REF: Memorable expulsion, o.c., folio 95R. Retour au texte

(20) - Memorable expulsion, o.c., folio 96R. Retour au texte

(21) - Histoire des races maudites, o.c., p. 60. Retour au texte

(22) - Memorable expulsion, o.c., folio 125R et 125V. Retour au texte

(23) - Pierre DAN, Histoire de Barbarie et de ses corsaires, Paris, 1649, 489 pages, p.205. Retour au texte


fin des Notes du Chapitre 1
 

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