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Chapitre 4 : Le « dossier » andalou, enjeu pour les Français et les Ottomans


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-1-Attitude française avant l'assassinat d'Henri IV
-2-Après l'assassinat d'Henri IV, la situation des Andalous s'aggrave davantage
-3-Les Andalous restés en France

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1-Attitude française avant l'assassinat d'Henri IV

L’ambassadeur de France à Istanbul, Jean Gonstant Biron de Salignac, joua un rôle important dans les relations franco-ottomanes, lorsque le dossier andalou devient, à partir de 1607, un enjeu pour les Français et les Ottomans.
L’ambassadeur intervient auprès du roi Henri IV (1553-1610), de Sully, et plus tard auprès de la reine régente Marie de Médicis, pour faciliter le passage en France des Andalous expulsés d’Espagne, afin de préserver les intérêts français en Orient (1).

Au commencement de l’expulsion des Andalous d’Espagne, les relations entre ceux-ci et les Français sont plutôt bonnes. Les Andalous qui arrivent à Istanbul, après leur passage en France, témoignent de ces bonnes relations.
L’arrivée d’un représentant des Ottomans en France, pour suivre le transfert des Andalous, y est pour beaucoup. En effet, en 1609, l’émissaire du sultan Ahmed 1er (1590-1617) est reçu par Henri IV. Il s’agit de Hadj Ibrahim Mustapha Agha, du Caire, grenadin d’origine (2).

Dans la lettre d’Henri IV, adressée le 2 janvier 1610 au sultan Ahmed I, le souverain français signale qu’il a reçu l’envoyé « Ibraïm porteur de l’aimable lettre de Votre Hautesse » et ajoute qu’il aide les Andalous « afin que sy aucuns passent icy (sur les terres) de nostre souveraine obéisance, ils y reçoivent tout bon et favorable traitement… »(3).
En premier lieu, Henri IV accepte de venir en aide aux Andalous expulsés d'Espagne. A leur arrivée en France, il promulgua l'ordonnance du 22 février 1610 « pour régler l'entrée et le passage des émigrés dans le royaume »(4).
Mais les relations des Français, avec les Andalous d’une part, et avec les Ottomans d’autre part, sont ambiguës durant toute cette période.
Quelques mois avant l’assassinat d’Henri IV le 14 mai 1610, la situation évolue et les frontières françaises seront fermées aux Andalous.
La Force, gouverneur de Navarre et ami du roi, écrit à sa femme le 17 avril 1610 : « Le roi a résolu, pour plusieurs considérations, de ne laisser point entrer les Morisques dans son royaume...J’envoie à M.M. du Conseil la lettre de commandement que sa Majesté m’adresse »(5).
En vérité, de nombreux dirigeants européens de l’époque rêvent d’une nouvelle croisade contre l’empire ottoman. Aussi, garder tant d’Andalous en France ou en Europe, pouvait constituer une dangereuse cinquième colonne (6).


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-2-Après l'assassinat d'Henri IV, la situation des Andalous s'aggrave davantage

Après l’assassinat d’Henri IV, la situation des Andalous en France devient encore plus précaire qu’elle ne l’a été jusque là, et les décisions de la reine Marie de Médicis pour fermer le territoire français aux Andalous se radicalisent (7). La reine n’a-t-elle pas publié un écrit dans le « Midi de la France » dans lequel on lit : « ...que les dits morisques font profession de la religion de Mahomet contraire à la religion chrétienne, sont adversaires et ennemis jurés des chrétiens, fermes dans leur religion damnables et détestables »(8).
Mais le réalisme politique du duc de la Force, et sa volonté d’éviter des massacres ont fait que « ...pendant l’été 1610 (après l’assassinat d’Henri IV), il ne se résigne pas à repousser par les armes 7.000 morisques d’Espagne qui se présentent désarmés sur la frontière, tous résolus à passer en France malgré les défenses du feu Roi...».
Cependant la Reine approuva de la Force qui lui fait remarquer que si le passage des Andalous ne leur était accordé, ils le feraient au risque de leur vie (9).
C'est ainsi que dans une lettre du 9 juillet 1610, adressée au duc de la Force, Marie de Médicis admet le principe du passage des Andalous (10).
Le duc était-il arrivé à tempérer l’ardeur agressive du parti des « expulsionnistes » ? (11).

Devant cette situation nouvelle, le sultan ottoman envoie un nouvel émissaire en France, Aggi Hibrahim Mutaferraga, porteur d’un message à la Reine.
Dans ce message, le sultan Ahmed 1er réitère aux Français sa demande de faciliter le transfert des Andalous vers les terres ottomanes et se plaint d'autre part de la façon dont les Andalous sont traités par les Espagnols (12).
La Reine Régente répond au sultan ottoman par l’intermédiaire de son ambassadeur à Istanbul de Salignac (13). Celui-ci défendra jusqu’au bout le principe du passage des Andalous en France, au nom de l’amitié franco-ottomane (14). Les Ottomans avaient de l’estime pour l’ambassadeur français: c'est pourquoi il sera remplacé après sa mort par son propre frère (15).

Les Ottomans développent également une activité diplomatique intense vers Venise, au sujet des Andalous. En effet, Venise est la mieux renseignée en Europe sur la question andalouse et ses relations avec les Ottomans sont bonnes (16).

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-3-Les Andalous restés en France

Selon un témoignage du 21 juillet 1610, Marseille « s’est vidé de tous ses Morisques »(17).
Et pourtant, de nombreux Morisques arrivent à s’installer en France, malgré les interdictions qui leur sont faites de séjourner dans le pays. « La qualité de plusieurs, fit recevoir un bon nombre (d’Andalous) dans nos villes où ils exercèrent le négoce, les autres la médecine, et plusieurs s’adonnèrent à la culture des terres, à quoi ils étaient très habiles »(18).
Citons quelques cas:
-D’après Francisque Michel, le crédit dont jouissait l'Andalou Lopez auprès du cardinal de Richelieu, pour lequel il faisait le travail d’espion, ne lui fut pas inutile pour le gain de sa cause. Ce Morisque, qui se disait des Abencerrages de Grenade, avait de l’esprit et était homme de bon conseil ; il fut fait conseiller d’Etat ordinaire, au retour d’une mission que le cardinal de Richelieu lui avait donnée; il meurt à Paris, le 29 octobre 1649, âgé de 67 ans, et fut enterré dans la paroisse St-Eustache (19).
-Le Mercure français rapporte également l’histoire d’une « Moresque qui se disait hermaphrodite ». Elle s’appelait Marion Manuel et habitait Paris depuis déjà dix ans, en travaillant comme servante, quand elle fut jugée et « condamnée seulement à changer son habit et se revestir de celui d’homme, et le garder toujours sur peine de la vie »(20).

-A Biarritz, deux familles morisques, les Dalbarade et les Sihouette (ou Sorhouette), établissent sept fours pour cuire la poterie et la faïence qu’elles fabriquent. Trois de ces fours, tenus par les Dalbarade, sont encore en activité en 1806 ou 1808 (21).

-A Bayonne, on a retenu parmi les réfugiés andalous, ceux qui font preuve de talent (22). Quant aux autres, les délibérations de la jurade de Bayonne se succèdent pour demander leur expulsion de la ville et de sa juridiction (23).

-Malgré les décisions royales d’expulser tous les Andalous du sud de la France, il en reste un grand nombre, notamment dans le Béarn. Le duc de la Force écrit à sa femme (30 nov.1610) : « Je ne puis croire, si les Morisques sont allés jusques à Marseille, qu’ils soient revenus en Béarn » (24). Les Archives du département des Basses-Pyrénées rendent compte de cette situation (25).
« En parcourant les landes stériles du Béarn et de la Guyenne, on ne peut oublier qu’en 1610 les Maures chassés d’Espagne demandèrent au roi de France d’habiter ces landes, et qu’ils n’éprouvèrent que le plus impolitique des refus »(26).

-Dans le pays basque, il y eut, probablement, un établissement andalou comme en témoigne le fameux lac Mouriscot à Biarritz (27).

-En 1612, à Narbonne, on mentionne la présence d’Andalous. A cette époque, dans la ville et ses environs il y eut une grande sécheresse. Des processions et des pèlerinages sont organisés pour implorer la pluie. En vain. On s’en prend alors aux Morisques. Et le 26 avril 1612, le Conseil de la ville de Narbonne ordonne « de les faire sortir par mer du royaume »(28).

-Dans les Pyrénées, le souvenir des Andalous s’est conservé. Sans savoir s’il s’agit de ceux qui sont venus au 8ème siècle, ou des expulsés d’Espagne, au 17ème siècle. A Hèches et Esparros, les Andalous qui s’y sont réfugiés, sont appelés par les gens du pays, Mourets (29). Dans les Basses, les Andalous sont appelés Mairiac (30).
A Oloron, il y a une fontaine située dans la partie la plus ancienne de la ville, appelée « La Houn decous Mourous », c’est à dire la Fontaine des Maures ; également, près de cette ville, se trouve une commune nommée Moumour (mons Mauri) (31).

fin du Chapitre 4


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Notes du Chapitre 4


(1) - « Pour cest effect (intérêts français) bien ay-je creu nécessaire de pourveoir que leur passage y fut assuré ; ainsy le veult l’honneur du Roy et du royaume… », REF: Politique ottomane face à l’expulsion des Morisques et à leur passage en France et à Venise 1609-1610, Abdeljelil Témimi, Revue d’Histoire Maghrébine n° 79-80, mai 1995, Zaghouan, Tunisie, pages 397-420, p.402.
Les Ottomans mènent aussi une importante campagne diplomatique auprès de Venise et de l’Angleterre dans le but de venir en aide aux Andalous, Ibid, p. 397-398. Retour au texte

(2) - Politique ottomane, o.c., p.404. Retour au texte

(3) - Lettre d’Henri IV à Ahmed I (1590-1617), Politique ottomane, o.c., p.414-415. La lettre d’Henri IV satisfait aussi bien les autorités ottomanes que la communauté andalouse, REF: Histoire de la France des origines à la Révolution, par J.-H. Mariéjol, sous la direction d’Ernest Lavisse de l’Académie Française, tome 6, 2ème partie, Paris, 1911, édit 1928, 495 p., p.123-125. Retour au texte

(4) - « Ceux qui font profession de religion catholique, apostolique et romaine peuvent y demeurer en toute sûreté, après avoir passé les rivières de Garonne et de Dordogne...lesquelles passées, dit l'ordonnance, ils pourront demeurer et habiter dans les villes ou plat-pays des terres de l'obeyssance de Sa Majesté, qu'ils voudront choisir ».
Ceux des Andalous qui ne professent pas pour la religion catholique « devaient être conduits, depuis la frontière jusqu'aux ports de la Méditerranée, par un commissaire nommé par le Roi, pour se rendre en Barbarie, ou dans des terres du Grand Seigneur (le Sultan ottoman) ». Les Andalous devaient payer leur transfert.
L'ordonnance du 22 février 1610 figure dans : Le Mercure français (1605-1648) en 4 volumes {Bibliothèque Ste Geneviève, Paris : 8-Aej 4 Res}, Vol 2, folios 9 Verso - 11 verso.
Selon Francisque Michel, cette ordonnance est adressée à la jurade de Bayonne fin février 1610, et lue en conseil le 15 mars suivant, REF: Histoire des races maudites de la France et de l’Espagne, 1847, 2 vol. (vol 1 = 373 p., vol 2 = 341 p.). Le chapitre 8 du vol 2 est consacré aux Andalous (p. 45-98), p. 72-73.
Il faut noter qu’Henri IV exige des Andalous la profession de la religion catholique, alors que les relations politiques et religieuses des Andalous avec Henri IV et les protestants de France remontent au temps où il était lui-même protestant. Voir aussi : Rulman, Anne de, Chronique secrète de Nîmes et du Languedoc du 17ème s ., texte présenté et restitué par Philippe Chareyre et préfacé par Robert Sauzet, Nîmes, 1950, p.50. L’auteur retrace le portrait d’un morisque porteur de quelques lettres adressées au chef du parti M. de Rohan ; arrêté à Montpellier et torturé, il devient fou. Voir aussi le chapitre 1, à propos des relations andalous-protestants. Retour au texte

(5) - Duc de la Force (de l’académie française) :Le Maréchal de la Force, un serviteur de sept Rois (1558-1652), Paris, 1950, 2 tomes, 1er tome : 373 pages, p.146. Retour au texte

(6) - « Les arrières pensées d’Henri IV et de Sully vis à vis de l’empire ottoman », REF: Politique ottomane, o.c., p.401.
Pendant les deux premières décennies du 17ème s., onze projets de croisade contre l’Empire ottoman, dont 7 français et 4 italiens, sont élaborés. Parmi les projets français, on peut citer celui du Ministre Sully (conseiller écouté du roi Henri IV), du duc de Nevers, du père Joseph et enfin celui de Savary de Brèves. Savary de Brèves était le prédécesseur de de Salignac au poste d’ambassadeur de France à Istanbul de 1591 à 1606, REF: Zaïmpva Raïa, «Le plan d’une monarchie universelle : quelques écrits français sur le Levant 16ème–18ème s. », in Tel quadla Eqyaoïas, 17, Athènes, 1993, p.543-558, cité dans Politique ottomane, o.c., p.400. Retour au texte

(7) - Lettre du 19 août 1610, de la Reine Marie de Médicis à d’Augier (prévôt général du Languedoc) REF: Le Mercure français, o.c., vol 2, folios 12 et 13. Retour au texte

(8) - Abdeljelil TÉMIMI, Le passage des Morisques à Marseille, Livourne et Istanbul d’après de nouveaux documents italiens, Revue d'Histoire Maghrébine, Tunis, n° 55-56, décembre 1989, pages 33-52, p.37. Retour au texte

(9) - Le Maréchal de la Force, o.c., p.166. Retour au texte

(10) - Les Andalous devaient passer en petits groupes, et payer les vivres pendant les différentes étapes de leur voyage,REF: Histoire des races maudites de la France et de l’Espagne, 1847, 2 vol. (vol 1 = 373 p., vol 2 = 341 p.). Le chapitre 8 du vol 2 est consacré aux Andalous (p. 45-98), p.75-76. Retour au texte

(11) - « je scais très bien que le mal qu’ont reçeu les Grenadins à Marseille, n’a point esté du consentement du Roy, on en accuse les secrétaires de Monseigneur de Guise qui recherchent un peu trop curieusement le gain. C’est ce que l’on dit et que l’on m’escrit de Marseille… », REF: Lettre de de Salignac à Henri IV du 30 avril 1610, Politique ottomane, o.c., p.402. Retour au texte

(12) - Lettre du Sultan Ahmed I (1590-1617) à la Reine Marie de Médicis (5 oct.1610), Politique ottomane, o.c., p. 411-414.
Aggi Hibrahim Mutaferraga arrive à Agde, pour voir comment se déroule l’opération d’embarquement des Andalous. Il part ensuite demander aux autorités ottomanes d'Alger de bien accueillir les réfugiés, REF: Le Mercure français, o.c., Vol 2, folio 13 verso. Retour au texte

(13) - Dans le message que l’ambassadeur transmet aux autorités ottomanes, la Reine confirme qu’elle a accordé « aux Morisques chasséz d’Espagne avec grand vigueur de se retirer en France et passer en Barbarie en toute liberté et sécurité » et « mesmes faire reparer et chastier par justice quelques extorsions et avanies qui leur ont esté faictes en leur passage par aucuns subjects du Roi notre seigneur et filz contre nos commandements et défenses... », REF: Lettre de la Régente à Salignac, Politique ottomane, o.c., p. 415. Retour au texte

(14) - Lettre du 4 sept. 1610 de de Salignac à la Reine, REF: Politique ottomane, o.c., p.403. Retour au texte

(15) - Après la mort d’Henri IV, le sultan Ahmed I (1590-1617) renouvelle auprès de la Reine, le 3 novembre 1610 (en réponse à sa lettre du 1er juin 1610) l’amitié des Ottomans vis à vis des Français, et procède au remplacement de l’ambassadeur décédé de Salignac, par son frère Sieur de Carla, REF: Politique ottomane, o.c., p.416-418.
Voir aussi : La lettre de Mehemet Vézir à Kâymakan de la Porte Othomane à la Reyne Regente du 2 novembre 1610, REF: Politique ottomane, o.c., p.418-419.
Deux nouvelles lettres du sultan Ahmed I à Marie de Médicis ont été récemment découvertes par Abdeljelil Témimi, professeur à l'Université de Tunis. Elles ont été déposées aux Archives étrangères à Paris (quai d’Orsay).
Une autre lettre du grand Vizir ottoman à Marie de Médicis se trouve à la Bibliothèque nationale de France (départements des manuscrits occidentaux), REF: Politique ottomane, o.c., p.397. Retour au texte

(16) - Lettre (1614) d’Ahmed I (1590-1617) au Doge de Venise, REF: Le Gouvernement ottoman et le problème morisque, Abdeljelil Témimi, Zaghouan, Ceromdi, 1989, p.32-37.
A cette époque, les Espagnols interdisaient aux Andalous musulmans d’aller en terre d’Islam. Mais les notables andalous se déguisaient en commerçants espagnols et s’introduisaient en Europe, et de là, ils rejoignaient Istanbul. Les Ottomans demandent au Doge de Venise de protéger ces Andalous qui arrivaient chez lui, de les laisser passer en pays ottoman et de ne pas les remettre à l’Espagne qui les réclamait en tant que sujets espagnols, Lettre d’Ahmed 1er au Doge de Venise, REF: Politique ottomane, o.c., p.416.
Une autre lettre du sultan Ahmed I au Doge de Venise figure dans les Archives d’Etat de Venise, Ces Archives signalent la présence de musulmans sans en indiquer leur origine géographique, REF: Politique ottomane, o.c., p.397. Retour au texte

(17) - Le passage des Morisques à Marseille, Livourne et Istanbul, o.c., p. 38. Retour au texte

(18) - Histoire de la ville de Montpellier depuis son origine jusqu'à notre temps, à Montpellier, chez Jean Martel imprimeur, (1er vol 1737, 2ème vol 1739){Bibliothèque Ste Geneviève, Paris, L FOL 302 (2), Res inv 493-494}, 1er vol, livre dix-septième, folio 347. En 1614, un grenadin réfugié à Lunel, avait eu une histoire avec la justice, Ibid, folio 352. Retour au texte

(19) - Francisque MICHEL, Histoire des races maudites de la France et de l’Espagne, 1847, 2 vol. (vol 1 = 373 p., vol 2 = 341 p.). Le chapitre 8 du vol 2 est consacré aux Andalous (p. 45-98), p. 84, en note: Voir article sur l'Andalou Lopez dans les Historielles de Tallemant des Réaux, publiées par M. Monmerqué, Paris, H-L Delloye, 1840, 8 tomes, tome 3, p. 26-29. A propos de Lopez, voir le chapitre 3, note 19. Retour au texte

(20) - Le Mercure français, o.c., vol 3, folios 274-277. Retour au texte

(21) - On lit dans un livre de comptes de la commune de Biarritz , à l’année 1620 : « Plus, reçu des Mourisques pour la terre de laquelle ilz se servent pour fere la baisselle....4m 16s. (solz) », Voir Chapitre 5, ANNEXE 3 : Livre des comptes de la commune de Biarritz. Retour au texte

(22) - Voir Chapitre 5, ANNEXE 4 : Registre des délibérations de la jurade de Bayonne de 1610 à 1613 (délibération du 23 décembre 1611). Retour au texte

(23) - Voir Chapitre 5, ANNEXE 4. Retour au texte

(24) - Mémoires de la Force, vol.II, p. 311, cités dans Histoire des races maudites, o.c., p.88. Retour au texte

(25) - « D’aillors vous remonstrem que combien lo deffunt Henricq lo Grand de gloriouse memory, agosse soulement permetut au Mourisquous cassatz deu royaume d’espaigne lo passadge per lo present pays per se retirar en las terres deu Turcq, sehs s’arrestar en lodit pays, neandmeings losdits Morisquos contrevin a la volontat de sadite Majestat, damoren en grand nombre dispersats per las villes et locqs deudit pays, et y fen habitation et damorance ab lors families…Per que supplican plus humblement vous plair mandar ausdits Morisquos de se retirar et sortir fore lodit present pays, fentz certan brief termy quy per Vostre Seignorie sera advisat, a pene d’estar punitz deu fouet en cas sy sien trouvats passat lodit termy, ab inhibitions a toutes et chacuns los habitans dequet de los lodgar ny recever, et expres commandament aus juratz de las villes et locqs de los cassar fore lodit pays estant prumerament punitz », REF: Cahier des états de Béarn, vol 3 (1606 à 1621), année 1611 (Archives du département des Basses-Pyrénées), Histoire des races maudites, o.c., p.88. Retour au texte

(26) - Chaussenque (V. de), Les Pyrénées, Agen, 1854, 2° édi., I, p.72-73. Renseignement confirmé par B. de Echegaray, ¿ Se establecieron los Moriscos en el País Vasco de Francia ? dans Bulletin Hispanique (1945), p.102, d’après une note de G. Cirot tirée des Archives de la Gironde, voir : Henri Lapeyre, Géographie de l’Espagne morisque, Paris, 1959, 280 pages, p.103. Retour au texte

(27) - Géographie de l’Espagne morisque, o.c., p.92-102. Retour au texte

(28) - Sous prétexte que, lors de ces processions, « ils s’en seraient moqués uzé de paroles de malédictions et sorcellerie…voire quelques – uns des dits grenadins dict tout hault que tans qu’ils demeureroient en ces quartiers qu’on n’aurait point de pluye… ». Les Grenadins, soupçonnés d’être « magiciens ou sorciers », seront « dans les arrestz archiépiscopaulx afin que mon seigneur l’archevêque en prenne connaissance », REF: Ph. Sénac, L’image de l’Autre, Flammarion, Paris, 1983, 194 pages, p.7-8 (citant les Archives de la ville de Narbonne, folio 155 V). Retour au texte

(29) - Selon Barbère de Vieuzac, né et mort à Tarbes, REF:Histoire des races maudites, o.c., p.97. Retour au texte

(30) - C’est à dire des ouvriers maures qui, sous l’ordre des populations locales, construisaient des monuments, des châteaux forts, etc., REF: Histoire des races maudites, o.c., p.97-98. Retour au texte

(31) - Dans cette commune se trouve une tour appelée Tour des Maures, REF: Histoire des races maudites, o.c., p.98. Retour au texte

 

fin des Notes du Chapitre 4

 


 

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